ARTS INVISIBLES
« Toi qui chantes toutes mes morts,
Toi qui chantes ce que tu ne livres pas
au sommeil du temps,
décris-moi la maison vide,
parle-moi de ces morts habillés de cercueils
qui habitent mon innocence.
Avec toutes mes morts
je me remets à ma mort,
avec des poignées d’enfance,
avec des désirs ivres
qui n’ont pas marché sous le soleil,
et il n’y a pas une parole matinale
qui donne raison à la mort,
et pas un dieu où mourir sans grimaces. »
« Toi qui chantes toutes mes morts,
Toi qui chantes ce que tu ne livres pas
au sommeil du temps,
décris-moi la maison vide,
parle-moi de ces morts habillés de cercueils
qui habitent mon innocence.
Avec toutes mes morts
je me remets à ma mort,
avec des poignées d’enfance,
avec des désirs ivres
qui n’ont pas marché sous le soleil,
et il n’y a pas une parole matinale
qui donne raison à la mort,
et pas un dieu où mourir sans grimaces. »
Alejandra Pizarnik, Les Aventures perdues [Las aventuras perdidas, 1958], Œuvre poétique, Collection Le cabinet de lecture (dirigée par Alberto Manguel), Actes Sud, 2005, p. 48.
Paru dans le blog Terres de femmes
Quelle mort? De quoi tu parles, je voulais t'inviter à une soirée!
RépondreSupprimerLa mort de la poétesse, elle s'est suicidée à 36 ans !
RépondreSupprimerJe ne suis pas poétesse, j'accepte l'invitation avec plaisir :)
Voici un autre poème, du même site :
RépondreSupprimer« bien qu’il soit tard, qu’il soit nuit
et que tu ne puisses pas.
Chante comme si rien ne se passait.
Rien ne se passe. »
Je demande le silence - Alejandra Pizarnik